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 Seven Years Today ;; Lynn S. Ashford

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Matthew Llewelyn

Matthew Llewelyn


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    « On and on although you're gone, candles burn without a flame on »

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Soif ( pour les vampires ) ::
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MessageSujet: Seven Years Today ;; Lynn S. Ashford   Seven Years Today ;; Lynn S. Ashford EmptySam 4 Avr - 20:52

Une pluie fine et glaciale martelait les pavés qui bordaient Fleet Street, cœur historique de Glasgow aussi réputée pour abriter de nombreux pubs traditionnels. Une capuche couvrant son visage et ses cheveux, Matthew Llewelyn quitta la chaleur du Temple Bar où il venait de jouer avec son groupe pour s’engager dans la rue animée malgré le froid. Sa guitare sur le dos, Il hésita un instant sur le seuil et ne put s’empêcher de jeter un coup d’œil à ses amis joyeusement attablés autour du bar et discutant avec deux jolies inconnues. D’ordinaire, il serait resté à leurs côtés, buvant quelques verres histoire de se délier la langue et aurait jovialement prit part à la fête une fois sa réserve balayée par l’alcool. Mais ce soir, le Gallois ne désirait qu’une seule chose : retrouver au plus vite la chaleur rassurante de son petit appartement, à quelques minutes à pieds de l’endroit où il se trouvait. Avec un soupir, le musicien remonta sa guitare sur son épaule et sortit dans l’allée, se mêlant aux adolescents venus boire un verre avant de se rendre en boite de nuit pour fêter comme il se devait la fin de semaine entre amis. En quelques pas, il fut sortit du quartier des bars et s’engagea dans une ruelle sombre et déserte.

Au loin, quelques éclats de rire parvenaient encore à ses oreilles, mais au fur et à mesure qu’il s’engageait dans l’ombre, le silence pesant n’était plus entrecoupé que par ses pas résonnants contre les pavés où le hurlement lugubre du vent glacial qui s’engouffrait entre les bâtiments de brique. Avec une petite grimace, Matthew ne put s’empêcher de noter que Glasgow avait définitivement le caractère sinistre qu’on attendait d’une ville peuplée de vampires. Au moment où cette pensée traversait son esprit, le jeune homme eut le sentiment que quelqu’un, ou quelque chose, lui emboitait le pas. Le cœur battant, il fit volte face uniquement pour découvrir la rue aussi vide derrière lui qu’elle ne l’était en amont. Les yeux écarquillés par l’angoisse, le jeune homme sonda du regard les coins sombres, se demandant s’il n’avait pas vu quelque chose bouger du côté des poubelles. Quelques secondes s’écoulèrent et un chat sauta des tas de cartons, faisant tomber un couvercle en acier qui résonna contre les murs, faisant sursauter le jeune homme. Avec un soupir, il porta sa main droite à son cœur et rejeta son visage en arrière, fermant les yeux, pour essayer de se reprendre. Enfin, il reprit sa route, accélérant involontairement le pas, pressé de sortir de ce dédalle nocturne pour retrouver l’impression de sécurité qui se dégageait de son appartement. D’ordinaire, Matt n’était pas le genre de personne à s’imaginer qu’il vivait dans un film d’horreur. Gamin, il rentrait seul le soir, les mains dans les poches, en chantonnant gaiement car il aimait la fraîcheur de la nuit. A l’époque il ignorait que les créatures sordides qui hantaient les livres et la télévision n’étaient pas que des légendes. Depuis l’annonce de l’existence des vampires, Matthew avait commencé à se montrer plus prudent et à faire plus attention aux endroits qu’il fréquentait. Mais en soit, sa vie et sa vision des choses n’avaient pas changé avant quelques semaines ; moment où des phénomènes étranges avaient commencés à se produire autour de lui, empoisonnant ses pensées. Alors qu’il levait sa main pour composer le code secret du bâtiment dans lequel il habitait, le jeune homme s’aperçut qu’elle tremblait. Jurant, il appuya sur les touches puis se précipita dans l’immeuble, refermant soigneusement la lourde porte en bois sculpté et rongé par les mites derrière lui. Comme si cela arrêterait un vampire…

Montant les marches grinçantes qui menaient à son appartement, Matthew se maudit d’être aussi stupide. Personne ne le suivait, son esprit montait juste lui-même les scénarios les plus atroces, aidés par les journaux qi avaient désormais tous une rubrique dédiée aux problèmes que posaient les vampires dans la société. Depuis leur arrivée à Glasgow, il y avait eut quelques cas de meurtres non élucidés qui faisaient la une de la presse. Evidemment les détracteurs des vampires pointaient le doigt sur ces créatures des ténèbres tandis que leurs partisans argumentaient que des tueurs, humains cette fois-ci, comptaient justement sur la population pour porter ce verdict et se trouver lavés de leurs crimes. Le Gallois ne savait que penser, en réalité la politique ne l’intéressait guère ; mais il ne pouvait s’empêcher de prêter oreilles à toutes les histoires lugubre qui se racontaient dans les bars de la ville autour d’une lanterne. Oui, c’était probablement ces légendes de bonne femme qui poussait son esprit à s’imaginer que depuis des jours, quelque chose le traquait. Avec un bruit familièrement rassurant, Matthew enfonça sa clef dans sa serrure et donna un coup d’épaule à la porte de son appartement pour l’ouvrir. Il ramassa le courrier qui se trouvait sur le sol puis donna un coup de pieds dans sa porte pour la refermer d’un claquement. Au même moment, un miaulement terrifié retentit dans l’appartement et un chaton ébouriffé se précipita dans l’entrée, toutes griffes dehors, pour aller se cacher sous la table de la cuisine, faisant une nouvelle fois sursauter Matthew.

"It’s me you dumb fuck!"

Agressa-t-il Tiny, un chaton abandonné qu’il avait recueillit quelques mois plus tôt. Levant les yeux au ciel, le jeune homme posa sa guitare sur le sol puis se débarrassa de sa veste en cuir avant de s’assoir à la table de la cuisine pour trier le courrier. D’un geste agacé, il rejeta rapidement les deux factures ainsi que le relevé de banque puis découvrit une carte postale dont l’image représentait la baie de Cardiff, lieu qu’il adorait lorsqu’il était plus jeune. Il passa ses doigts sur la photographie puis regarda un instant la place et la mer avant de la retourner pour découvrir sans surprise l’écriture de sa mère. Comme d’habitude, elle lui donnait des nouvelles puis concluait en espérant son rapide retour à Bridgend. Ce n’était pas qu’il n’aimait pas son visage d’enfance, bien au contraire, il avait même essayé d’y retourner il y avait quelques années. Mais à chaque endroit où il posait les yeux, des images de Lynn, sont amie de toujours, hantaient son esprit. Quoi que ces derniers temps, ces souvenirs semblaient l’avoir suivit jusqu’en Ecosse, et après avoir rêvé de la jeune femme, il lui semblait parfois voir son doux visage se détacher de l’ombre. Pensif, le jeune homme tournait la carte entre ses mains sans vraiment y faire attention lorsqu’il entendit la fenêtre de son appartement claquer faisant cracher son chaton.

"Shut it Tiny."

Lui dit-il à voix basse avant de se relever avec précaution. Le vent était-il assez fort pour sauter le joint qui maintenant sa fenêtre fermée ? Matthew en doutait, pourtant il était certain de l’avoir fermé ce matin en quittant son appartement. Sentant sa paranoïa remonter, le jeune homme jeta un coup d’œil nerveux dans sa chambre pour la trouver vide et immobile à l’exception des volets qui claquaient et des rideaux agités par le vent, tels des fantômes. Se trouvant stupide d’être aussi inquiet, Matthew marcha d’un pas décidé vers la porte et se battit un instant avec le tissus et la vitre avant de la refermer une bonne fois pour toute. Le silence retomba dans la pièce, uniquement troublé par les miaulements angoissés de Tiny, probablement traumatisée par le bruit, semblable au hurlement d’un loup, que faisait le vent en s’engouffrant dans la rue et la vieille demeure. Ecartant les rideaux, Matthew ne put s’empêcher de jeter un coup d’œil anxieux à la ruelle qu’il trouva déserte, comme d’habitudes. « Tu t’attendais à quoi, trouver un pauvre type en cape noire et aux longs ongles à te dévisager ? » Railla-t-il mentalement. Avec un soupir, il appuya son front contre la vitre glacée et ferma un instant les yeux, tentant de mettre de l’ordre dans son esprit. Pourquoi ne pouvait-il pas prendre cette histoire de vampires à la légère, comme le faisaient Jay et Padge ? Et pourquoi sentait-il régulièrement ses tripes se tordre comme le jour où il avait pénétré dans la chambre de Lynn, maculée du sang de sa meilleure amie ? Il avait certes vécu une expérience qui marquait au fer rouge et dont ses deux amis étaient exempts mais c’était il y avait sept années de cela et il était temps qu’il réapprenne à mettre le passé derrière lui comme il l’avait fait pendant si longtemps. Et pourtant le souvenir et la présence de Lynn ne lassait pas de le hanter jour et nuit lorsqu’il se retrouvait seul quelque part. Si les vampires existaient, se pouvait-il que les fantômes aussi… ?

Matthew réussissait à se convaincre que cette idée était profondément ridicule lorsqu’il sentit quelque chose de fin et glacé se poser à la naissance de son coup. Il tenta vainement de se persuader que ce contact dur et froid n’était une fois de plus que l’expression de son imagination fertile liée à sa paranoïa récurrente mais à nouveau cette sensation étrange et inquiétante se mit à le ronger de l’intérieur. Le souffle court, il fit volte face et son cœur eut un raté lorsqu’il découvrit le visage laiteux qui semblait le dévisager durement. Dans un sursaut d’horreur, le jeune homme se plaqua en arrière contre la vitre dont le bois des cadres protesta d’un craquement lugubre, espérant ainsi mettre de la distance entre lui la créature qui se trouvait en face de lui. Il ne fallut pas longtemps pour que ses pupilles dilatées ne se fassent à la lumière, et bientôt la lune éclaira les traits de l’intruse, une jeune femme d’une vingtaine d’année dont les traits beaux et terribles n’étaient pas sans rappeler ceux de sa défunte amante. Si sa gorge serrée put l’empêcher de hurler, Matthew ne put retenir ses jambes de l’éloigner au plus vite du fantôme. Car, il en était certain, c’était ce qu’il venait de voir. Terrifié, le jeune homme claqua la porte de sa chambre derrière lui et ne prit même pas le temps d’emporter sa veste avant de quitter son appartement et dévaler les escaliers qui le menaient à la rue. Contre sa poitrine, son cœur battait si fort qu’il semblait prêt à exploser. Arrivé dans le hall d’entrée, il sursauta et laissa échapper un cri lorsque l’une de ses voisines ouvrit la porte de son appartement. Elle le regarda d’un air affligé avant de reprendre la route. Les mains tremblantes, Matthew s’appuya contre le mur le plus proche et prit une profonde inspiration, tentant de se calmer. Il ne pouvait pas avoir vu le fantôme de Lynn pour la bonne raison que ça n’existait pas. Il était juste fatigué de cet hiver qui n’en finissait pas ou alors quelqu’un avait glissé de la drogue dans son verre au bar ; il y avait forcément une explication à ses hallucinations. Une chose était certaine, un peut d’air frais lui ferait du bien. Dès que sa respiration ce serait calmée, il irait faire quelque pas dans la rue, se prendrait une pinte dans le petit pub situé en face de son immeuble et réaliserait avec amusement qu’il s’était fait un coup de flippe pour rien. Car tout était dans son imagination, n’est ce pas ?
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Lynn S. Ashford

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MessageSujet: Re: Seven Years Today ;; Lynn S. Ashford   Seven Years Today ;; Lynn S. Ashford EmptySam 18 Avr - 19:05

Un épais drap noir parsemé d’étoiles avait recouvert le ciel de Glasgow, plongeant la ville dans une profonde obscurité. Assise sur le rebord de la fenêtre, Lynn observait la nuit depuis le 6ième étage de l’hôtel dans lequel elle résidait depuis son arrivée dans la ville, quelques jours auparavant. Ses yeux sombres balayaient avec indifférence les ruelles qu’elle percevait aussi distinctement que si elles eussent étés éclairés par la lumière du Soleil. En bas, la fête battait son plein ; les humains dansaient et riaient, mais leur agitation futile ne touchait en aucun cas le jeune vampire, dont le regard les traversait comme s’ils n’étaient pas. En réalité, son esprit n’était obnubilé que par une seule chose depuis son arrivée à Glasgow, depuis sa rencontre inopinée avec la seule personne qui ait jamais su toucher son cœur et que jamais elle n’aurait cru revoir. Depuis sa transformation, c’est son détachement qui avait permis à Lynn de traverser le monde des mortels sans souffrances ni sentiments d’aucunes sortes. Cette solitude sublime qui la rendait impassible et plus forte, qui la protégeait. Il n’avait jamais été question de baisser sa garde, avec qui que se soit. Même Oméga, le seul vampire qu’elle laissa approcher, même elle ne la connaissait que superficiellement. Cette muraille, cette indifférence, était à présent comme une seconde peau qu’il lui était impossible de retirer, et ce depuis ces sept dernières années. Pourtant, cette nuit là, une sensation étrange la tourmentait, cassant la ligne parfaite de ses sourcils qui se fronçaient alors que, son regard bruns fixés sur l’entrée du pub, elle attendant de revoir ce visage familier qui n’était autre que celui de son meilleur ami d’enfance, Matthew Llewelyn.

Soudain, la porte battante du Temple Bar s’ouvrit sur un jeune homme dont le sourire éclatant étirés les lèvres alors qu’il saluait des personnes se trouvant encore dans le pub. L’espace d’un fragment de second, il tourna son visage dans la direction de Lynn puis enfila sa capuche et, sa guitare sur le dos, prit la direction d’une ruelle sombre. Ses traits n’affichaient aucune trace d’émotion quelconque, pourtant, il ne fallut guère plus de temps au jeune vampire pour se détourner de la vitre et, attrapant son long manteau de cuire, elle quitta la chambre.

Un vent glacial s’engouffrait dans les ruelles sombres de la ville, agitant les cheveux sombres de Lynn alors qu’elle marchait le long d’un chemin lugubre, ses prunelles fixées sur le dos de Matthew, quelques mètres plus loin. Seuls les bruits de leur pas sur le sol humide et de la fine pluie glaciale martelant les pavés brisaient ce lourd silence. Avec une lenteur propres aux êtres humains, le jeune homme se retourna, lui laissant le temps de se cacher à sa vision avant qu’il n’eut finit son geste. Adossée au mur d’un vieil immeuble, la jeune femme entendait sur sa droite la respiration accélérée de Matthew. Il regardait dans sa direction. La brunette tourna son visage vers un chat de gouttière et fit tomber le couvercle d’une poubelle. Affolée par ce bruit métallique, la bestiole se précipita dans la ruelle. Un vampire aurait nettement entendu que le couvercle était tombé avant même que le chat n’ait bougé, cependant pour une oreille humaine, l’illusion était parfaite. Et en effet, Matthew se retourna et reprit son chemin. Elle le regarda s’éloigner, taper maladroitement le code d’accès de son immeuble puis s’y engouffré et laisser la lourde porte se refermer derrière lui.


« Shit. »

Murmura le vampire, son ton impassible. Elle marcha dans ses pas, et, se trouvant au pied de l’immeuble, regarda autour d’elle pour s’assurer que l’allée était belle et bien déserte. Puis, lorsque ce fut confirmé, elle entreprit d’escalader sans aucune difficulté le vieux bâtiment. Elle s’arrêta enfin devant la fenêtre d’un appartement dont la porte venait de s’ouvrir sur Matthew. Sautant silencieusement sur le balconnet, elle l‘observa en s’approchant de la vitre puis baissa les yeux. Et maintenant ? Avait-elle réellement l’intention de se trouver face à lui, après tout ce temps, en étant ce qu’elle était aujourd’hui ? Lynn releva ses prunelles vers le jeune homme qui était à présent entrain de regarder une carte postale. Secouant la tête, elle glissa ses longs doigts blanc sous la fenêtre et, faisant tombé la protection, laissa le vent s’y engouffrer, ouvrant les battant à la volé qui claquèrent brusquement contre le mur. Elle se hissa agilement sur le rebord de la fenêtre puis entra dans la chambre du jeune homme et recula dans la pénombre alors qu’il y pénétrait à son tour. Elle le vit scruter la ruelle avec inquiétudes puis refermer vivement la vitre pour reprendre son souffle. Alors, sortant de l’obscurité, Lynn s’approcha de lui, ses traits tirés, son teint d’une pâleur effarante, des cernes sous ses yeux sombres et froids. Elle glissa doucement une main glacée sur l’épaule brulante du jeune homme qui resta d’abord pétrifié par ce contact. Il fit ensuite volte-face et son visage fut marqué d’épouvante lorsque son regard se posa sur elle. L’espace d’un instant qui s’enfuit trop vite, Lynn scruta les yeux pâles de Matthew, des prunelles bleues, si claires et si transparentes, qu’elle voyait son âme à travers aussi distinctement qu’un caillou au fond d’un ruisseau. La proximité soudaine de Matthew dans un espace confiné troubla la jeune femme que l’étrange sensation frappa une nouvelle fois de plein fouet. Puis, soudain, il partit en courant. Paniqué, il claqua la porte de la chambre derrière lui et dévêla les escaliers, la laissant seule dans l’obscure pièce. Elle resta immobile quelques secondes durant puis se tourna son visage vers la fenêtre. L’instant d’après, elle y était appuyé, si bien qu’un observateur extérieur à la scène ne l’aurait pas vu bouger. Il l’aurait simplement vu debout au milieu de la pièce puis disparaitre soudain pour se retrouver quelques mètres plus loin, comme si elle y avait toujours était.

Elle regarda la ruelle déserte puis vit Matthew sortir vivement de l’immeuble, troublant son calme. Hystérique, il s’arrêta un instant puis leva les yeux dans sa direction. Une fois de plus, il sursauta en la voyant. Pourquoi diable levait-il donc la tête s’il ne s’attendait à voir personne ? Elle leva une main et pressa sa paume contre la vitre, son regard brun fixé dans celui du jeune homme qui, interdit, demeuré immobile.
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Matthew Llewelyn

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MessageSujet: Re: Seven Years Today ;; Lynn S. Ashford   Seven Years Today ;; Lynn S. Ashford EmptyLun 20 Avr - 2:02

Appuyé contre la façade intérieure de l’immeuble ou il habitait, Matthew reprenait peu à peu ses esprits ainsi que son calme. Les vampires… depuis l’instant où ils avaient quitté les légendes pour faire irruption dans son monde, le jeune homme avait les nerfs à fleur de peau et son esprit ne cessait de ressasser les images de films d’horreur dont il raffolait dans son adolescence. Ces histoires sordides couplées à la vision atroce de la chambre ensanglantée de Lynn ne pouvaient que l’empêcher de dormir la nuit, et par conséquent de le rendre hypersensible et paranoïaque le jour. Se mordant les lèvres pour reprendre plus vite contact avec la réalité, Matt s’écarta du mur contre lequel il se tenait et se passa une main sur le visage avant de repousser ses cheveux en arrière tout en se répétant une fois de plus que son esprit avait été victime d’une hallucination. Quand il y repensait, c’était vraiment ridicule : quelle coïncidence que la chose hantant sa chambre ait les traits exacts de Lynn Ashford, mais exempts de toute trace d’humanité ! Il n’avait pas vu de fantôme, ni de vampire. Il était juste un abruti d’humain avec une imagination débordante qui n’avait jamais sut se remettre de la mort de sa meilleure amie. Se maudissant de sa sensibilité, Matthew décida de sortir dans la rue pour s’allumer une cigarette et reprendre le contrôle sur ses nerfs. Le froid glacial de Glasgow lui mordit le visage, le ramenant sur terre avec plus d’efficacité que ne l’aurait fait une gifle. Il marcha de quelques pas dans la rue, et plaça une cigarette entre ses lèvres, tâtant nerveusement ses poches pour trouver un briquet, en vain. Il avait du le laisser dans l’appartement, bien au chaud dans la poche de sa veste en cuir.

« Fuck’s sake »

Jura Matthew, agacé, tout en relevant les yeux vers la fenêtre de sa chambre, une petite voix chantant à son esprit qu’il était bien stupide de s’en faire pour si peu et qu’il n’allait rien trouver d’anormal à signaler. Pourtant, lorsque ses prunelles se posèrent sur la façade, la créature était bien là, son regard fixe transperçant la vitre pour se plonger jusque dans le sien. Surpris et choqué, Matthew eut un nouveau sursaut de frayeur et porta la main à son cœur dont les battements venaient de s’affoler à nouveau. Cette fois-ci pourtant, il n’esquissa pas un geste pour s’enfuir, se contentent d’ouvrir bêtement la bouche ce qui fit tomber sa cigarette. Il n’y fit même pas attention cependant, trop occupé à détailler la silhouette pâle, immobile à l’exception de sa paume nacrée qu’elle appuya contre la glace. Ils restèrent longtemps à s’observer ainsi, aucun des deux ne semblant pouvoir se détacher de la vision que lui procurait l’autre. Puis soudain, quelque chose dans le regard brun du fantôme arracha Matt à sa contemplation et, sans réfléchir, il se précipita à l’intérieur de l’immeuble. Montant les escaliers quatre à quatre, il ne prit même pas la peine de se demander ce qu’il était en train de faire. Son monde de logique s’était écroulé il y avait maintenant des mois, depuis que l’existence des vampires lui avait été révélée. Alors pourquoi chercher à analyser cet instant ? Quelqu’un, ou quelque chose se trouvait dans sa chambre en cet instant, et avait des traits rappelant de façon inquiétante une des personnes qui avaient le plus compté pour lui. Depuis maintenant sept années, il ne se passait pas une seule journée sans que Matthew ne souhaite revoir en face de lui le visage souriant de sa meilleure amie. Alors s’il y avait une infime chance pour que Lynn Ashford se trouve dans sa chambre en cet instant, il était hors de question qu’il la laisser glisser entre ses doigts. Trop de temps s’étaient écoulés depuis le dernier instant où il l’avait serrée dans ses bras.

Arrivé dans son appartement, Matthew ralentit le pas et s’arrêta un instant dans sa cuisine pour reprendre son souffle. Cachée sous la table, Tiny l’accueillit d’un miaulement étranglé sans daigner sortir de sa cachette. Voilà qui était à moitié rassurant : s’il voyait des choses qui n’existaient pas, au moins il n’était pas le seul. Une fois sa respiration légèrement calmée, il s’approcha discrètement de la porte fermée de sa chambre et resta un instant sur le seuil, tendant l’oreille. Bien évidemment aucun bruit ne lui parvenait au travers du bois usé et une fois de plus son esprit logique le prépara à découvrir la pièce vide lorsqu’il ouvrirait la porte. Avec résolution, il appuya sur la poignée puis la lâcha, laissant la porte d’ouvrir d’elle-même avec un grincement peu rassurant. D’abord, il ne fut pas capable de distinguer quoi que ce soit. Le souffle court, il avança légèrement dans la pièce, scrutant le coin de la fenêtre où il avait crut voir la créature. Puis, alors que ses yeux clairs commençaient à se faire à la pénombre, il perçut une silhouette se détacher silencieusement de l’ombre pour avancer dans la lumière de la lune. La gorge serrée, Matthew eut un mouvement de recul en apercevant l’austère statue vêtue de latex sombre dont le visage si pâle semblait taillé dans le marbre. A nouveau, cette sensation de malaise brûla les entrailles du Gallois, lui ordonnant de s’enfuir sur le champ. Pourtant, il était incapable d’esquisser le moindre geste et son regard se scella bientôt à celui de la jeune femme. A n’en pas douter, la ressemblance avec Lynn était frappante. Ses cheveux semblaient plus sombres et plus courts mais elle possédait le même visage fin et pointu si caractéristique de son amie, ces mêmes lèvres toujours si sensuellement entrouvertes et ces pommettes hautes et fières. Ces traits qu’il aurait reconnus entre milles, autrefois si vivants et harmonieux étaient aujourd’hui figés dans une immobilité si parfaite qu’ils dégageaient une froideur inquiétante. Si ce détail la rendait tellement différente de la jeune fille chaleureuse qu’il avait connue, une certaine flamme brillait encore dans ses longs yeux bruns, et il n’en fallut pas plus à Matthew pour emplir son cœur d’illusion et d’espoir.

Alors que l’instant précédant, la peur et l’anxiété figeaient ses traits, le visage du jeune homme reflétait à présent un panel d’émotions allant de la joie au soulagement en passant par la surprise. La gorge nouée, il franchit lentement les quelques pas qui le séparaient de Lynn, son regard toujours intensément plongé dans les prunelles de son amie d’enfance, comme s’il avait peur qu’elle disparaisse s’il détournait les yeux. Combien de fois n’avait-il pas rêvé qu’il la retrouvait, imaginant tous les scénarios possibles, du plus au moins crédible ? Combien de choses avait-il voulu lui murmurer à l’oreille si seulement il avait pu ne serais-ce que l’espace d’un instant l’étreindre contre son cœur ? Dans aucuns de ses songes il ne s’était imaginé rester à l’observer, les mots se bousculant dans gorge serrée par l’émotion pour finalement mourir sur ses lèvres sans un son. Le souffle coupé, il leva fébrilement une main vers le visage de la jeune femme, comme s’il allait caresser ses cheveux pour les remettre en arrière ; mais quelque chose dans l’immobilité du visage de la jeune femme lui fit avorter son geste, et son bras retomba le long de son corps. Un étrange instinct le lacérait intérieurement, lui hurlant de fuir pendant qu’il en était encore temps. Pourtant, il en aurait fallu plus à Matthew pour prendre ses jambes à son cou cette fois ci. Car en cet instant, rien au monde ne lui semblait plus important que le fait de serrer Lynn contre ces bras. Cette impérative nécessité s’imposa alors à son esprit comme un besoin vital. Sans la quitter du regard, Matthew passa son bras droit autour de la taille fine de la jeune femme et, tentant de l’attirer contre lui, fut surprise de constater qu’elle ne bougea pas d’un poil du sol où elle semblait si fermement ancrée qu’il dû lui-même s’approcher afin de serrer son corps contre le sien. Ce détail ne lui sembla pas d’une grande importance cependant car il encercla son corps délicat de ses deux bras, resserrant son étreinte alors qu’il enfouissait son visage dans les cheveux de la jeune femme, contre son cou de marbre.

« I’ve missed you so much »

Soupira-t-il d’une voix étranglée alors qu’il réalisait pour la première fois depuis le début de la soirée ce que le fait de tenir Lynn dans ses bras signifiait. Tant qu’il la voyait, si belle et pourtant si froide, à peine éclairée par la lumière de la lune, l’image de la jeune fille semblait si fragile qu’un souffle de vent aurait pu la faire à nouveau disparaitre à jamais. Mais à présent que son corps retrouvait tout naturellement le contact si spontané de celui de la jeune femme, maintenant que ses doigts s’enroulaient dans ses cheveux contre sa nuque glacée, l’éclatante vérité s’imposa à son esprit : Lynn était vivante. Après tout il avait souvent songé à cette éventualité, évitant d’y penser pour ne pas se donner de faux espoirs ; mais le corps de son amie n’avait jamais été retrouvé. Des nuits durant, il s’était retourné dans son lit sans trouvé le sommeil, malade à l’idée d’imaginer la jeune femme seule et apeurée, blessée peu être gravement et sans aucune idée de l’endroit où elle se trouvait. Sur internet et dans les journaux, il y avait tout un tas d’histoire à vous faire dresser les cheveux sur ces femmes enlevées et enfermées dans des caves pendant des années. L’idée qu’elle soit morte était tout simplement moins difficile à envisager que celle qu’elle se trouve à quelques kilomètres de lui, subissant toutes les horreurs du monde sans que personne ne puisse jamais la délivrer. Un frisson parcouru la colonne vertébrale de Matthew et il ne sut déterminer s’il provenait de ces pensées sordides ou de froid mordant qui émanait du corps de son amie ; et alors que ses lèvres de glaces effleuraient la peau de son cou, une pensée étrange traversa l’esprit de Matt. Vivante… l’était-elle vraiment ?
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MessageSujet: Re: Seven Years Today ;; Lynn S. Ashford   Seven Years Today ;; Lynn S. Ashford Empty

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