Omega Gabrielle Smitt ¤ Watching you die tonight

Une silhouette fine et élancée, une grâce à faire pâlir de jalousie une ballerine et un visage des plus purs, voici les attributs physiques d’Omega Gabrielle Smitt. Le diable dans le corps d’un ange. La pureté virginale incarnée par le plus redoutable des prédateurs. Une tueuse de sang froid dissimulée dans une enveloppe charnelle de sensualité et de beauté. N’est-il pas pourtant dit qu’il ne faut guère se fier aux apparences ?
Déjà lorsqu’elle était humaine, Omega ne laissait pas indifférente et attirait indéniablement les regards. Sa beauté humaine, douce et sensuelle, elle l’a amenée dans sa vie immortelle pour la perfectionner et en faire une arme de choix pour attirer ses proies. Comme si elle avait besoin de ça ; elle pourrait briser une nuque rien qu’en l’effleurant du bout de ses doigts délicats. Mais cela ne serait pas amusant et pour cette raison, elle préfère bien user de ses charmes pour séduire ses futures victimes qui se jettent alors dans ses bras en la suppliant du regard de s’emparer de leur cœur. Seigneur, c’est ce qu’elle fait, au sens propre du terme.
Transformée à l’âge de 17 ans, la Londonienne a emporté dans sa seconde vie son corps mince et élancée aux interminables jambes galbées. Tout dans sa silhouette est grâce et sensualité, depuis sa taille mince et féminine à l’angle délicat de ses poignets en passant par ses épaules délicieuses jusqu’à son port de tête si raffiné qu’il eut été digne de la haute noblesse. Avec de tels atouts, la jeune fille sait qu’elle peut absolument tout porter. L’un de ses vices : la mode. Riche à l’instar de sa famille de vampires, elle aime prendre soin d’elle et se vêtir de différentes tenues soulignant sa perfection. Après tout, comme elle le justifie bien souvent auprès de ses proches vampires, il s’agit bien d’une façon d’ensorceler les vivants.
Tout comme son corps, le visage de la jeune fille semble taillé dans le marbre avec la plus fine des précisions. Sa peau, douce et laiteuse est exempte de pores ou de toute autre imperfection typiquement humaine. Ses pommettes hautes, sa mâchoire soigneusement découpée, son menton volontaire et son nez droit finement cisaillé forment la perfection inquiétante de son visage. Contrastant avec les angles fins et secs de ses traits, le visage d’Omega est adoucit par de ravissantes lèvres pleines dont la couleur naturellement rosée reprend celle de ses joues lorsqu’elle vient de se nourrir du fluide vital d’un de ses jouets humains. Ses yeux, d’un bleu azur des plus purs, ensorcellent quiconque croise son regard ; car alors que ses longs cils d’un blond foncé lui donnent un air de candeur presque virginal, ses prunelles azure reflètent de temps à autres les plus noirs secrets de son âme tourmentée. De longs cheveux blonds et ondulés tombent gracieusement sur ses épaules et jusqu’au milieu de son dos. Un mélange de soie et d’or pur qui reflètent les reflets de la lune.
Voyageurs prenez garde, car telle une plante carnivore, Omega sait jouer de son apparence pour prendre sa victime dans ses filets. Et la superbe blondinette ingénue au rire cristallin pourrait bien se révéler être votre pire cauchemar.

La beauté légendaire d’Omega n’a d’égale que son intelligence. Précise et calculatrice, elle ne laisse aucun détail au hasard et se sert de son impressionnante capacité de réflexion pour parvenir à ses fins. Déjà humaine, elle était une enfant à l’écart et ses parents comme ses professeurs ne pouvaient que constater son étonnante capacité à collecter des informations et les réutiliser au moment propice. Surdouée ? Probablement, en tout cas elle faisait la fierté de sa famille qui vantait ce « don du ciel » et célébrait cette pénétrante perspicacité dont leur fille unique avait hérité. Hautaine et condescendante, Omega croyait être au dessus de tous les êtres vivants et être la seule à détenir la clef sur les secrets de l’humanité. Cependant, lorsque William la changea en vampire, sa lucidité se décupla au point qu’elle réalisa à quel point son faible esprit humain pouvait être embrumé. Sous sa nouvelle nature, l’intelligence d’Omega put se développer et s’épanouir, repoussant les limites du réel auxquelles elle était autrefois confrontée, dans la prison qu’était son cerveau humain.
Cet intellect ne fait pas pour autant d’Omega une personne ennuyeuse et depuis sa plus tendre enfance, la jeune fille a une passion pour le jeu ; bien que sa notion des distractions ait quelque peu changé avec le temps. Séductrice avertie, la demoiselle se réjouit d’envouter les humains qui ont leur malheur d’attirer son attention. Pauvre petits êtres si aveugles et si frêles, si stupides et manipulables ! Une œillade, un sourire, et voilà qu’ils s’engluent dans les filets de son charme, envoutés et impuissants face à son appétit pour la destruction. Cruelle et sadique, la jeune femme éprouve toujours une profonde satisfaction lorsqu’elle voit la peur se peindre sur les traits de ses victimes alors qu'ils comprennent leur mégarde et réalisent qu’il ne leur reste aucun échappatoire si ce n’est la mort, aigre et délicieusement douloureuse.
Peut être est-ce dut à sa force de caractère, où bien à son esprit pointilleux et calculateur, mais Omega ne choisit jamais ses victimes à la légère, préférant les encercler lentement et surement au fait de les tuer sur une simple pulsion du moment, ce qui laisse perplexe nombre de vampires plus âgés. Bien sur l’odeur du sang des humains l’excite tout comme les autres « nouveaux nés », bien sur il lui est difficile de résister à l’appel délicieux des battements de leur cœur, si chauds et si accueillants. Mais Omega est plus raffinée et calculatrice que la plupart des brutes qui composent la race des vampires et elle aime jouer avec ses proies ; cela lui permet d’apprécier davantage le moment ou ses dents de nacre percent la peau si fine qui borde le cou de ses victimes, et d’appréhender l’instant ou le sang chaud et parfumé s’engouffre dans sa gorge pour courir dans ses veines et réchauffer l’ensemble de son corps en arrachant une vie. Se nourrir pour Omega, est un acte délicat et sensuel, proche de l’orgasme : qu’y-a-t-il de plus intime que de voler le fluide vital d’un être pour s’en approprier ? Même le sexe et l’amour n’apportent pas une telle communion des corps, une telle stimulation des sens, cette sensation de maîtrise et de force. Pour cette raison, elle choisit soigneusement ses victimes. Très sensible à la beauté, la jeune fille ne se nourrit que de superbes jeunes hommes depuis sa création. Pourquoi ? C’est une raison qu’elle se garde de bien de partager ; cela lui donne le sentiment de se venger de ce que ces êtres lui ont fait subir alors qu’elle n’avait que 17 ans et qui l’aurait laissée pour morte si William n’avait pas décidé de faire d’elle un vampire et de l'accueillir parmis les siens.
Rebelle, indépendante et incroyablement imprévisible, il arrive à la jeune femme de s’éloigner de sa famille pour vivre de ses propres ailes pendant quelques temps. Souvent, c’est lorsqu’elle ressent l’envie de charmer une nouvelle victime. Se sachant incapable de résister à la subtile tentation, elle préfère s’éloigner des siens pour effectuer son carnage, difficile à cacher aux yeux des humains, et ainsi ne pas attirer l’attention sur eux. Elle les aime pourtant, aussi profondément que le peut son cœur de vampire. Irrémédiablement et malgré son besoin d’indépendance, elle ne peut résister à l’appel qui la ramène vers ceux qui représentent aujourd’hui tout pour elle. Manipulatrice et charmeuse, elle aime à les séduire et apprécie être la seule présence féminine du groupe. Pour cette raison, elle ne supporte pas l'arrivée d’une autre femme auprès de ces êtres qu’elle chérit. La jalousie d’Omega est maladive car elle ne supporte pas ne pas être l’unique centre d’attention des trois autres vampires qui constituent sa famille. D’ordinaire, elle sait user de sa subtilité pour évincer ces dérangeantes jeunes femmes, humaines ou vampires. Mais gare à celle qu’Omega considèrera comme un véritable obstacle, car si elle n’a pas encore planté ses crocs dans la peau délicate d’une femme, il n’est rien qu’elle n’envisage de faire pour rester la seule femme dans le cœur de ses hommes.
Malgré l’évidente froideur qui peut se dégager de la jeune femme lorsqu’elle n’entre pas dans son rôle de séductrice, une passion brûlante pour les êtres qui lui sont chers la ronge ; et pour eux elle serait prête à absolument tout. Ils sont d’ailleurs les seuls à pouvoir lui faire une réflexion sur son attitude, les seuls qui peuvent la faire réfléchir sur ses actions et dont les propos peuvent avoir un quelconque impact sur ses actes, parfois un peu trop excentrique pour un vampire de son rang.

« When you scream it sounds like a lullaby, when you beg I get all gooey inside; Tonight I take your life, eyes, mind, tongue and heart. I need new voices in my head to speak my secret evils with, I need new lovers in my bed to be my friends and special pets. I need your scent all over me, I need to taste your blasphemy; I need to know with certainty, the nectar was worth the squeeze.Tell me every secret so you can fall in love and then fall to pieces I need new voices in my head a new disguise for me to hide;I need new lovers in my bed to feed my secret appetites...»

8 février 1971, Londres, le quartier de Kensington était déjà réservé aux habitants qui avaient sut profiter de l’après guerre pour monter une fortune colossale. C’est dans une clinique privée près de Green Park que Charlotte Marie Smitt donna naissance à la petite Omega. Dès son premier souffle, ses parents surent que l’enfant était différente des autres car, au lieu de crier pour remplir ses poumons comme le font les autres nourrissons, la petite ouvrit simplement tout grand sa minuscule bouche pour inspirer une grande bouffée d’air avant de poser un regard qui semblait à la fois satisfait et condescendant au médecin qui la portait. Amusés, Charlotte et James Oliver Smitt, le père de l’enfant, plaisantèrent en disant que leur fille était surdouée sans en croire un mot. Heureux et comblés, ils ramenèrent leur petite chose blonde dans leur immense penthouse en plein Kensington où elle fit ses premières nuits sans jamais gêner personne et sans aucune crises de pleurs pourtant si communes aux nouveaux nés. Sage et calme, le nourrisson avait ses grands yeux ciels ouverts sur le monde qui l’entourait et son visage affichait une concentration étonnante chez une enfant aussi jeune.
La semaine suivant sa naissance, Omega Gabrielle Smitt bégayait ses premiers sons ; celle d’après, elle parlait. Hébétés devant la vivacité de leur enfant, James et Charly firent appel aux spécialistes les plus renommés de la région. Tous examinèrent le bébé et, abasourdis, ils déclarèrent qu’ils n’avaient jamais vu une enfant aussi précoce et aussi éveillée pour son âge. Ravis et fiers, James et Charly s’empressèrent de déclarer leur merveille à la presse et de vanter ses mérites auprès de leur cercle d’amis. Dans la haute société, il était important de se faire bien voir et Omega était le parfait faire valoir pour s’attirer les bonnes grâces de leurs amis prestigieux. Tous deux issus d’une famille roturière qui s’était enrichie, James et Charlotte ne nourrissaient qu’une seule ambition : être reconnus par les anciennes familles de la noblesse Anglaise et se faire admettre pour boire le thé à la cours de la reine. Quoi de plus opportun que d’avoir une enfant qui à quelques mois seulement possédait la maturité et la logique d’une petite fille âgée d’environ cinq ans ? Les Smitt surent utiliser à leur avantage l’intelligence de leur enfant qu’ils confièrent très tôt aux plus prestigieux éducateurs du pays.
Alors qu’elle avait à peine un an et demi, Omega savait déjà lire, écrire et compter. Sa soif de connaissance semblait ne jamais pouvoir se tarir et en plus de ses cours classiques, ses parents décidèrent de lui faire apprendre les langues et la musique. Agée de cinq ans, Omega parlait parfaitement l’Anglais, le Français et l’Allemand, enrichissant chaque jour son vocabulaire en lisant la littérature de ces trois langues. Les structures d’orthographe n’avaient aucun secret pour elle, et la gamine s’amusait à écrire des textes poétiques. Elle s’épanouissait aussi dans les autres activités qu’elle pratiquait telles que le piano, la danse classique, le dessin et le violon. Tout ce qu’elle entreprenait, elle le réussissait, ce qui ne manquait pas d’éveiller la jalousie admirative de ses camarades de classe et la joie sans borne de ses parents. Il ne se passait pas deux mois sans que son nom ne fut cité dans un magasine vantant ses capacités hors du commun. Omega n’avait que moyennement conscience d’être utilisée pour l’ascension sociale de ses parents ou la recherche de curieux scientifiques. Qu’importaient les fins de cet apprentissage qui l’amusait tant ? L’esprit d’Omega avait besoin d’être sans cesse stimulé sans quoi l’enfant s’ennuyait terriblement et elle savait tirer partit de son enseignement. Elle n’avait qu’une dizaine d’année lorsqu’elle comprit qu’elle était plus intelligente que ses deux parents réunis et que sa logique dépassait celle de ses instructeurs. Avec une satisfaction grandissante, la fillette développa une assurance hors du commun alors que son regard sur son entourage se faisait de plus en plus dédaigneux. Ce que les amis de ses parents pouvaient être lents à la réflexion ; comme ses camarades de classe étaient faciles à cerner ; que ses professeurs étaient lents à trouver une répartie à la hauteur de ses réflexions ! Alors qu’elle comprenait de mieux en mieux le fonctionnement du cerveau humain et la vision des autres sur le monde, Omega se trouva une nouvelle passion : la manipulation. On pouvait en fin de compte obtenir tout ce que l’ont voulait à condition de savoir employer les bons mots aux bons moments. Lorsqu’elle eut 13 ans, Omega commença à porter un regard blasé sur le monde qui l’entourait. Ses cours lui semblaient d’un ennui mortel et ses professeurs peinaient à lui apprendre quelque chose qu’elle n’avait déjà assimilé par elle-même lors de ses nombreuses lectures. Les enfants de son âge l’ennuyaient terriblement et ses parents l’horripilaient à vouloir toujours la confronter à leurs amis de haut rang. Un vent de lassitude s’était emparé de la jeune femme dont l’esprit demandait plus, toujours plus. C’est à cet âge là qu’elle prit le goût du danger.
Toute jeune qu’elle était, le corps de la demoiselle commençait à se former. Elle savait à quoi s’attendre pour avoir lut de nombreux livres sur le sujet et c’est avec impatience et satisfaction qu’elle vit sa silhouette changer au jour le jour. A l’instar de son esprit, le corps de la jeune femme se développa prématurément et à 13 ans, elle pouvait facilement se faire passer pour une jeune fille de 16 ou 17 ans. Omega n’avait jamais douté du fait qu’elle était jolie, mais elle réalisa à cette période qu’elle n’était pas simplement belle, elle était sublime. Lorsqu’elle l’eut comprit, la Londonienne décida qu’il était temps qu’elle laisse les livres et sorte dans le monde. Son esprit était emplit de littérature et de concepts, mais elle avait désormais soif de passion, d’imprévu, d’amour et de fête. Blasée depuis quelques temps de son enseignement classique et de la culture trop prévisible de ses parents, la jeune fille avait commencé à s’intéresser au rock ‘n roll et particulièrement à la New Wave Of British Heavy Metal dont parlaient les magasines tels que Kerrang! avec autant d’excitation. Sex Drugs & Rock ‘n Roll, tel était le crédo de ce groupe qui semblait morde la vie à pleine dents et faire fi des apparences. Ces types aux cheveux longs vêtus de cuir semblaient la dévisager depuis la couverture des magasines et la mettre au défit de laisser son tutu de côté pour plonger dans l’univers sombre et contestataire auquel ils appartenaient. Et Omega n’avait jamais été femme à ignorer ce genre d’appel. Pendant de longues heures, elle restait enfermée dans sa chambre à écouter les albums qu’elle s’achetait, rêvant au rythme des mélodies agressives dont les paroles lui présentaient un tout autre monde ; de violence et de débauche, de passion sans retenue. Au grand désespoir de ses parents, elle arrêta le piano pour apprendre la guitare électrique et troqua des vêtements de petite fille de bonne famille pour des jeans déchirés et des vestes de cuir.
A la recherche d’elle-même et de nouvelles sensations, la jeune femme laissa Kayla, une punkette étrange rencontrée dans un magasin de musique, l’amener à son premier concert. Dès qu’elle se retrouva dans la fosse, écrasée contre la barrière qui la séparait de la scène, Omega sentit une forte excitation se répandre dans ses membres. Puis ils arrivèrent sur scène, leurs longs cheveux s’agitant au rythme de leurs accords sauvages, déclenchant la folie dans la fosse sous la scène. Et alors qu’elle hurlait les paroles qu’elle n’avait eut aucun mal à mémoriser, Omega ressentit une étrange sensation s’emparer de ses entrailles : pour la première fois, elle se sentait vivre. La foule en délire, cette odeur de sueur et de cuir, le coude de son voisin qui écrasait ses côtes si délicates, la vision alléchante de Cliff Burton à la basse étaient autant de sensations que la douce Omega percevait pour la première fois, et alors que Metallica quittait la scène sur quelques dernières notes, c’est presque avec des larmes aux yeux qu’elle les suivit du regard. Cette atmosphère avait éveillé une nouvelle soif en Omega ainsi qu’une passion quasiment obsessionnelle. Elle avait trouvé son milieu, et elle s’y sentait bien. A l’âge de 14 ans elle avait déjà essayé l’alcool et la drogue, depuis l’herbe à fumer jusqu’au rail de coke pris dans une allée sombre. Elle n’était pas dépendante, perdre le contrôle de soit était quelque chose qu’elle haïssait au plus haut point et elle n’avait pas besoin de ces artifices de l’esprit pour pouvoir s’amuser ; mais elle était à la recherche de nouvelles expériences, toujours plus dangereuses, dans cette étrange quête d’elle-même qui la poussait à repousser les étroites limites imposés par ses parents dans son enfance. A l’âge de 15 ans, elle perdait sa virginité coincée entre deux amplis et quelques câbles avec un certain Axl, 24 ans. Terriblement sexy, le jeune homme était le leader des Guns and Roses, un groupe de hard rock formé depuis un an qui venait de faire son premier concert en Europe dans une salle qu’elle connaissait bien. Comme chaque fois qu’elle essayait quelque chose de nouveau, cette peur tintée d’excitation s’était emparée d’Omega, et c’est sans difficulté qu’elle accepta les règles du jeu : on couche ensemble mais on ne se reverra probablement jamais. Pas d’embarras, pas de questions, que de l’amusement, du plaisir, des jeunes à l’état sauvage. En à peine plus d’une année, Omega s’était parfaitement intégrée à la communauté rebelle de Londres et passait presque tout son temps libre à Camden, lieu de débauche et de folie où elle se livrait a absolument toutes les expériences disponibles. La jeune fille prodige apprenait peut être moins de concepts mathématiques mais son esprit et son corps s’enrichissaient de ces nouvelles expériences qu’elle n’avait plus à vivre au travers des héros de ses livres. Elle était heureuse et se sentait riche intérieurement, riche de savoir s’adapter à différents milieux, de pouvoir faire la fête toute la nuit et être capable d’aller en cours le lendemain, riche de boire un thé avec la reine avant de se retrouver deux heures plus tard à moitié nue à l’arrière de la voiture d’un musicien.
Bien entendu, ses parents essayèrent de la réfréner, de peur que ces actes absolument pas dignes d’une jeune fille de bonne famille ne fassent la une des journaux et ne précipitent leur perte. Ces égoïstes savaient très bien que la demoiselle qui avait provoqué leur ascension sociale pouvait aussi les enterrer aux yeux de la noblesse. Irritée par leur hypocrisie, la jeune fille commença à envisager sérieusement de quitter l’appartement où elle avait toujours vécu pour vivre sa vie comme bon le lui semblait. A l’âge de 16 ans, elle obtint son baccalauréat au lycée Français Charles de Gaulles, l’un des établissements les plus renommés de Londres, et s’inscrivit à l’Université pour faire taire ses parents. Au même moment, elle tomba amoureuse d’une jeune guitariste de quatre ans son aîné et bien entendu ne mis jamais les pieds à la fac. James était différent des autres abrutis avec qui elle avait pu avoir des rapports sexuels. Il l’aimait vraiment, d’un amour étrange et parfois agressif, mais avec une passion brûlante et dévorante dans laquelle elle se fondait avec délectation. Il avait un groupe de musique et la jeune femme pouvait sentir leur talent, c’est pourquoi elle décida de devenir leur manager. Quelques semaines avant ses 17 ans, elle ramassa ses affaires et quitta l’appartement familial sans prévenir personne pour sauter dans un Van à a conquête du Royaume-Unis. Elle vécu quelques mois de pure bonheur, mettant son intelligence et son habilité a manipuler quiconque l’entourait au service du groupe de son petit ami, auquel elle décrocha la première partie de groupes plus importants et une tournée dans différentes villes d’Europe. Elle réussit même à les faire remarquer par une maison de disques et obtint pour eux un contrat couvrant trois albums, le rêve. Hélas, Omega ne se doutait pas que ces instants de plaisir volés touchaient à leur fin.
Belle et sensuelle, la jeune fille avait du mal à résister à la tentation que représentait ce milieu d’hommes virils et sexys. Partout où elle allait, les musiciens la remarquaient et la suivaient du regard. Lorsqu’elle s’arrêtait au bar, il y avait toujours quelqu’un pour lui offrir un verre ; et, amusée et flattée, Omega ne refusait jamais ces avances et flirtait outrageusement avec les victimes de son charme. Au départ fier que sa petite amie attire autant les regards des hommes, James commença à développer une jalousie maladive et reprocha de nombreuses fois à la jeune fille son comportement, ce qui irritait fortement la Londonienne. Pour qui se prenait-il ? Bien sur, elle l’aimait, du moins elle le pensait très sincèrement, mais cela ne voulait pas dire que pour lui elle devait cesser d’être elle-même. Flirter et séduire étaient ses passes temps favoris, et ces hommes étaient si tentants qu’elle ne pouvait pas résister. Elle aimait être le centre de leur univers, cela ne voulait pas dire qu’elle coucherait avec eux, seul James comptait à ses yeux à présent. Malheureusement elle ne sut pas lui expliquer cela, et le musicien n’était pas assez subtil pour le comprendre de lui-même. Un soir après un concert, il la vit quitter la salle avec un type qui la couvait des yeux depuis des lustres. Fou de rage et de jalousie, il les chercha pendant des heures, pour finalement les découvrir enlacés contre le mur d’une ruelle étroite et sombre. Couplée à l’alcool et la drogue, la vision des longues jambes nues de sa petite amie encerclant les hanches de son rival eut raison du sang froid de James. D’un pas volontaire, il s’approcha du couple et repoussa brutalement son adversaire, lui faisant comprendre d’un coup de poing au visage qu’il ferait mieux de le laisser seul avec Omega. Avec tout le courage dont un homme peut être capable, le blondinet s’évanouit dans l’ombre de la ruelle, laissant la jeune fille seule face à la fureur de James. Furieuse, Omega fut la première à attaquer, crachant un flot de reproches et d’insultes tel un chaton en colère. Aveuglée par son impulsivité typiquement humaine, excitée par son goût du danger et son besoin de ressentir une passion toujours plus déchirante, elle ne sut pas s’arrêter à temps ou moduler ses paroles. Bientôt, la dispute devint physique et, aveuglé par la jalousie et la haine, James n’avait plus qu’une seule idée en tête : détruire cette perfection qui le rendait fou.