Sujet: Purdey L. Cohen » . Rédigée Ven 20 Mar - 0:22
« EVERYONE WANTS TO KNOW THEY'RE NOT ALONE »
Purdey Llewelyn Cohen. Dix-huit ans d’apparence, Quatre-vingt ans d’existence. Née le 23 Octobre 1929, au coeur de la campagne anglaise. Hétérosexuelle. Ballerine. Vampire Conservateur.
Dernière édition par Purdey L. Cohen le Dim 22 Mar - 21:49, édité 7 fois
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Sujet: Re: Purdey L. Cohen » . Rédigée Ven 20 Mar - 0:24
« TONIGHT, OUT ON THE STREET, OUT IN THE MOONLIGHT »
« Londres, vingt-quatre décembre 1947. »
En cette fraîche soirée de Noël, l’Opéra Oakley avait attiré les foules. Depuis quelques semaines, dans les rues Londoniennes, il se disait que la magnifique ballerine de Canterbury viendrait danser, lors de la nuit du vingt-quatre décembre, dans le tout nouveau, l’immense, le splendide théâtre pour célébrer son inauguration. Chaque Londonien, du plus pauvre au plus riche, ressentait l’intense désir d’aller admirer la danseuse tant convoitée et dont les mouvements étaient, comme on se le répétait de bouche à oreille, aussi gracieux que ceux d’une jeune gazelle et fluide comme la soie d’une robe bourgeoise. « La splendeur incarnée » , ainsi que l’affichaient les gros titres de journaux. Bientôt, les rumeurs franchirent les frontières anglaises et alarmèrent tout le Royaume-Uni, faisant de l’Opéra Oakley un lieu céleste en raison de la venue du plus bel ange qui soit. La vente des places pour le spectacle ne se désignait que par une réussite inimaginable. Toutes les autres ballerines du pays mourraient de jalousie devant l’évènement que formait un simple ballet en sa compagnie, tandis qu’elles autres se tuaient à la tâche pour faire parler de leurs quelconque talents au peuple. Il était presque question de mentionner la jeune virtuose de « Femme à abattre » , tant elle attirait et gardait le centre d’attention sur ses dons artistiques, telle une magicienne aux milles astuces et malices, au cœur des paillettes, bercée par le monde du spectacle.
Les longs rideaux de velours rouges s’ouvrirent sur la scène, dévoilant de sublimes décors au public ébahit. Une lumière tamisée éclairait l’endroit, faisant briller les feuilles d’or des balcons, des sièges, des plafonds. Une musique délicate se fit entendre. Les connaisseurs en la matière reconnurent aussitôt la sublime mélodie du « Clair de Lune » de Debussy, et un frisson général parcouru les spectateurs, ces derniers ayant tous les yeux fixés sur l’estrade, où devait apparaître, dans une fraction de seconde, la jeune ballerine tant attendue. Puis, elle fit son entrée. Les rumeurs n’en étaient finalement pas. Ses mouvements délicats semblaient parfaits, divins. Elle était magnifique. Sa chevelure brune chocolatée était légèrement relevée pour créer un chignon mêlant tresses et boucles naturelles, dévoilant ainsi son visage aux traits fins. Purdey Llewelyn Cohen était d’une beauté resplendissante n’ayant pourtant rien de matérielle. Non, en fait, c’était même son naturel qui la rendait si somptueuse. Le corps habillé d’un justaucorps pourpre, sa silhouette athlétique se mouvait avec aisance et plaisir, contrôlant la moindre émotion du public. La concentration ou même le stress étaient à peine lisibles dans l’attitude de la jeune femme, tant elle maîtrisait son art à la perfection. Au premier rang, Madame, Monsieur et Mademoiselle Cohen, les yeux bouffis à cause des larmes et leurs coeurs gonflés d’une fierté incomparable.
Deux heures défilèrent ainsi, alors que personne ne voyait la grande horloge tourner avec régularité dans ses tic-tac silencieux. Les dernières notes de la musique prirent fin, faisant place à de longs applaudissements sincères et reconnaissants. Après quelques instants de remerciements, Purdey se retira, fière et heureuse de ce qui devait être le plus beau réveillon qu‘elle ait jamais fêté. En coulisse, on la félicitait dès que quelqu‘un en avait l’occasion et la jeune femme ne cessait de sourire, non pas parce qu’elle voulait donner une bonne image d’elle-même mais tout simplement parce que c’était naturel et qu’elle ne pouvait contrôler l’émotion qui la submergeait après tant d’années de travail. Le belle Cohen avait débuter l’apprentissage de son art alors qu’elle n’était âgée que de quatre ans, puis, elle n’avait sût s’arrêter. La danse était sans aucun doutes la chose la plus importante de sa vie. Non, pire, c’était sa vie. Ensuite, le bonheur qu’elle offrait à sa famille ne faisait que la combler plus qu’elle ne l’était déjà. La célébrité qui s’annonçait pour sa brillante carrière semblait minuscule face à l’immensité de sa joie. Elle était heureuse, et, elle en était certaine, vivait les plus beaux moments de sa vie.
Le ballet avait prit fin il y a deux heures trente. La plupart des photographes s’étaient éclipsés avec leurs lots de photographies afin de faire la une du journal qui serait imprimé dans les quelques heures suivantes tandis que les spectateurs avaient regagnés leurs logements, des rêves plein l’esprit. Purdey avait quitté son léger habillement pour un tailleur Chanel, nouvelle pièce vestimentaire féminine en vogue, et ses boucles brunes descendaient maintenant en cascade douce entre ses omoplates, accentuant ses yeux aux éclats d’or et son teint lacté. Dehors, de légères étoiles blanche volaient tranquillement dans l’air frais de Londres, habillant les pavés d’un manteau blanc éclatant, léger, comme il était rare d’en voir au coeur de l’humide capitale anglaise. Accompagnée de quelques amis, Purdey quittait l’Opéra avec un dernier sourire. Il était prévu qu’ils marchent jusqu’à l’hôtel où avait été réservée sa suite et là où l’attendait toute sa famille au grand complet, afin de baiser leurs chère et tendre petite merveille.
Puis, sans que personne ne s’y attende, une silhouette masculine se détacha de l’obscurité, à l’angle de la rue. Immobile. Les trois amis eurent tous le même mouvement de recul craintif. La Ballerine, elle, n’avait pas bougé d’un millimètre - « Purdey, viens, nous allons emprunter un autre chemin. » - Pourtant, elle ne réagit même pas. Qui était donc cet homme, seul ? Les mots identiques fusaient dans son esprit tandis que ses yeux d’encre étaient rivés sur l’étrange personnage. La jeune Cohen sentait bien que ses camarades essayeraient de lui faire prendre une autre direction ; mais ces derniers la connaissaient bien et ils savaient pertinemment qu’elle ne daignerait pas de les écouter une seule seconde. Alors, elle avança d’un pas. Il attirait son inconscient. Elle était hypnotisée, diminuait la distance qui les séparait sans le vouloir. Que se passait-il? Les bruits des pas lointains et précipités qu’elle perçu lui indiqua que Mary, Sean et Jenna avaient pris la fuite, mais elle s’en moquait. Son seul centre d’intérêt sur l’instant n’était autre que l’inconnu dont elle se rapprochait dangereusement. Le danger était imminent, mais que valent des risques face à la fascination qui s’était éprit de sa personne?
Bientôt, ils furent tellement proche que Purdey pouvait sentir l’haleine sucrée, délicieuse du jeune homme. Son visage relevait d’une divinité, d’un ange, d’un dieu. Ses sublimes cheveux d‘un noir de jais, bien qu’ils furent légèrement ébouriffés, contrastaient étrangement avec sa peau blafarde comme le marbre. La couleur de ses yeux semblait si différente, que la jeune femme les fixait avec avidité, tout comme elle le faisait avec ses lèvres pleines, son nez parfait, ses longs cils épais. Une sorte de brouillard s’empara alors d’elle, la séparant de la réalité d’un mur de brume noir et oppressant, inconfortable mais qu’elle ne désirait pas quitter, tant qu’elle aurait la possibilité d’être prêt de lui - « Mon nom est Jasper Swan et tu es ma destinée … » - . La jeune Cohen aurait voulu répondre, lui dire à quel point elle désirait ne plus se séparer de lui, mais les mots restaient coincés dans le fin fond de sa gorge… La tête de Purdey tournait, elle perdait l’équilibre. Il n’y avait plus que lui. Lui. LUI.
Jasper attira avec grâce et douceur la belle demoiselle dans une seconde rue, plus sombre, déserte. Les bruits de la ville s’étouffaient au fur et à mesure qu’ils s’engouffraient dans la pénombre, et bientôt, seuls les craquements de la neige sous leurs pieds et la respiration haletante de Purdey étaient perceptibles. Un épais silence les avaient enveloppés. La Ballerine sentait le poids de son corps se faire de plus en plus lourd alors que les lèvres pourpres de l’ange approchaient de la peau tiède de son cou. Il y déposa un tendre baiser, et, alors que la belle Cohen était sous le point de succomber totalement, Jasper enfonça ses dents acérées dans la chair fragile… Une poignée de secondes plus tard, le corps inanimé de la magnifique Ballerine gisait, tel un être céleste, sur les pavés gelés de la ruelle obscure.
Dernière édition par Purdey L. Cohen * le Sam 21 Mar - 11:49, édité 6 fois
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Sujet: Re: Purdey L. Cohen » . Rédigée Ven 20 Mar - 0:25
« Londres, vingt-cinq décembre 1947. »
Les rumeurs couraient, depuis quelques jours, qu’un assassin, sanguinaire et psychopathe errait chaque nuit, lorsque la lune reflétait sa lumière éclatante, dans les rues bondées de la belle Rome. Les massacres, car ces crimes en étaient bien tant ils semblaient horribles, ne se comptaient plus sur les doigts de deux mains et leurs nombre s’accroissait même à vitesse grand V. Chaque fois que le soleil se couchait, les habitants les plus terrifiés regagnaient leurs logements à pas rapides, accompagnés ou non, les membres tremblants tant ils craignaient que deux yeux avides les observent dans la pénombre. Ceux-là demeuraient des proies faciles, et la satisfaction que procurait la vision de l’extinction de la lueur de leurs yeux lorsqu’on les vidaient douloureusement de leur fluides vitaux semblait être le plaisir le plus jouissant de tous. Ensuite viennent les autres ; ces personnes suffisamment stupides pour traîner seuls, hilares, dans les ruelles étroites et désertes, n’attendant que ce « criminel » dont-ils ne croient pas la prétendue folie. Là, le meurtre s’exécutait rapidement et demeurait délicieusement sanglant, douloureux, extrême. L’immortalité dérobe peut-être les plus belles choses de votre vie humaine, elle n’en est pas moins délectable… Enfin, aux yeux de la belle.
Lorsqu’elle s’était réveillée, le visage face aux étoiles scintillantes de la nuit noire, le vingt-cinq décembre 1947, la jeune Ballerine s’était totalement… transformée. Sa peau ordinairement lactée semblait maintenant aussi blafarde, glacée et dure que la marbre. Les boucles tombant sur ses fines épaules paraissaient plus fluides, le chocolat de leurs reflets plus intense ; ses prunelles d’encre, quant à elles, luisaient du désir de s’abreuver. Purdey était d’une beauté incomparable. Dans son esprit, tout n’était que confusion. Que lui arrivait-il, où était Jasper ? Elle n’arrivait plus à penser à autre chose qu’au fait de boire. Boire du sang humain. Devenait-elle folle ? Des bruits de pas précipités et des voix graves lui parvinrent tandis qu’elle fixait la pénombre, aux aguets. Bien qu’il aurait été impossible à toute personne normale de détailler quelque chose dans cette obscurité, Purdey voyait nettement les épaisses silhouettes courir gauchement dans sa direction. Ses sens étaient surdéveloppés. - « Elle est là! Miss Cohen, est-ce que vous allez bien? » - . Instinctivement, la Ballerine se releva et recula de quelques pas. De la frayeur ? En aucun cas. Non, le sentiment qui s’était éprit d’elle était bien plus fort.
Ses narines, tout comme sa gorge et ses entrailles, brûlaient atrocement. Les deux agents ralentirent, le visage figé par la terreur ; le spectacle qui s’offrait à eux ne ressemblait en rien à la Ballerine effrayée et frigorifiée qu’ils pensaient trouver… Tapie dans l’ombre, les lèvres retroussées sur ses dents luisantes et acérées, les yeux avides, Purdey ressemblait à un félin prêt à bondir. Devant la mine des deux hommes qui lui faisaient face, un rictus se dessina sur ses lèvres pourpres ; elle y fit glisser sa langue, comme prête à déguster de fabuleux mets. Les brûlures s’intensifiaient, la magnifique Cohen n’avait jamais ressentit telle souffrance par le passé… Enfin, elle frappa. Sa vitesse était inhumaine. La surprise des agents leur porta préjudices. L’ange démembra le plus épais des deux en une poignée de secondes, et, goûta pour la toute première fois, au fluide vital humain. La douleur s’apaisait, alors qu’un puissant désir montait en elle… Purdey rattrapa le second aussi rapidement, et bientôt les restes des mortels gisaient sur les pavés, tachant la neige éclatante de sang écarlate.
La Ballerine avait compris. Elle avait tout compris. Ce qu’elle était, ainsi que ce qu’était Jasper. Jasper… La pensée de ce nom ne lui inspira que révulsion. Il l’avait transformée en créature vampirique, sanglante et assoiffée malgré sa beauté céleste , tout comme lui, et l’avait délaissée, de la même manière qu’on délaisse un fruit après l’avoir croqué. Elle se vengerai, un jour où l’autre. Puisqu’à présent, elle était éternelle, l’unique but qu’elle pourchasserai ne se limiterai qu’à la vengeance, le massacre. Elle tuerai tous les humains sur son passage, provoquerai les scandales des journaux. La magnifique Ballerine anglaise faisait partie du passé. Et, avec un dernier regard sur la ruelle, la déesse disparue, laissant derrière elle toutes les belles choses qu’elle avait connue.
Dernière édition par Purdey L. Cohen le Dim 22 Mar - 20:33, édité 2 fois
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Sujet: Re: Purdey L. Cohen » . Rédigée Ven 20 Mar - 0:26
« I FOUND THE ONE I'LL SPEND FOREVER WITH »
Pseudo ;; Breezy. Groupe ;; Vampires Conservateurs. Code ;; Validé par Wini' Célébrité ;; Leighton Meester. Post Vacant? ;; Ouaip. Niveau rp ;; Assez bon, enfin je pense. Commentaires? ;; GROP COUP DE COEUR <3 . Le contexte est incroyablement bien écrit, attirant et fascinant ! Personnellement je ne connaissais pas la série. Mais là! Pouahh ... Félicitations aux Admins, le forum est juste magnifique. Présence sur 7 ;; Environ 5,5/7 .
William Lakeshore Your magnificent and bloodthirsty... a d m i n
Sujet: Re: Purdey L. Cohen » . Rédigée Sam 21 Mar - 0:21
Bienvenue ici, bonne chance avec ta fiche! Ton premier rp est superbe! *-*
C. Winifred Mellington
admin • My body's broken, yours is bent
Nombre de messages : 277 Age : 30 Pseudo : Ophée ; Panzanii. ▬ Citation :
« L'art d'aimer ? C'est savoir joindre à un tempérament de vampire la discrétion d'une anémone. »
▬ Emil Michel Cioran.
Sujet: Re: Purdey L. Cohen » . Rédigée Sam 21 Mar - 11:13
Bonjour & bienvenue sur le forum (= ! Je suis de l'avis d'Aidan quand il dit que ton premier Rp est superbe, Hâte de voir la suite. Bonne continuation. (=
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Sujet: Re: Purdey L. Cohen » . Rédigée Sam 21 Mar - 13:42
Wahw ! Vous me faites vraiment plaisir Mon deuxième Post est en cours, il sera certainement posté ce soir.
Aidan G. Williams
the admin • shall eat you
Nombre de messages : 784 Age : 32 Pseudo : J0KER ▬ Citation :
« Même en Enfer, régner est digne d'ambition ;
mieux vaut régner en enfer que de servir au ciel. »
▬ John Milton
▬ Musique : : Nuit sur le mont chauve } Moussorgki
Sujet: Re: Purdey L. Cohen » . Rédigée Dim 22 Mar - 22:18
J'adore, j'adore et j'adore Je veux savoir ce qui va se passer entre Jasper et Purdey >.< Bref, histoire superbe, surtout la partie ou elle se réveille transformée, tes commentaires sont adorables, et en plus de ça tu me plais bien * out* Je dis : Validée (:
Aidan G. Williams
the admin • shall eat you
Nombre de messages : 784 Age : 32 Pseudo : J0KER ▬ Citation :
« Même en Enfer, régner est digne d'ambition ;
mieux vaut régner en enfer que de servir au ciel. »
▬ John Milton
▬ Musique : : Nuit sur le mont chauve } Moussorgki