Lynn S. Ashford { I don't expect anything from anyone, I already expect enough from my self * [U.C]

Lynn est une jeune femme de taille moyenne à la silhouette mince à l’extrême et élancée. Sa peau très claire, semblable à celle d’une rose ou d’une pêche, contraste avec l’obscurité de sa longue chevelure soyeuse d’ébène. Les traits de son visage sont fins et droits, rappelant ceux des actrices des anciens films en noir et blanc. Autrefois doux, chaleureux et ampli de malice, ses grands yeux en amandes ombragés d’épais cils noire sont aujourd’hui plus terne, méfiants et menaçant. Naturellement noisettes, ils changent cependant de couleur lorsqu’elle inhale, goute, ou voit du sang, pour devenir d’un bleu marbré presque blanc. Ses lèvres, méticuleusement dessinées, découvrent lorsqu’elle sourit des petites dents et longues canines blanches comme de la nacre, parfaitement alignées.
Quand à sa tenue vestimentaire, son corps lui permet d’adopter toutes sortes de tenue. Lorsqu’elle était humaine, Lynn arborait différents styles allant des robes de grandes marques et jean skinny rentré dans les bottes, à des baggys ou jeans déchirés, débardeurs et mitaines lorsqu’elle sortait avec ses amis de Bridgend ou qu’elle les accompagnait à des concerts de Rock & Metal. Depuis sa transformation, quelque chose en elle s’est fané et a laissé place à une étrange obscurité qui se retranscrivait sur sa tenue. Aujourd’hui, Lynn a adopté un style plus proche du gothique. On la verra la plupart du temps sortir vêtue de couleurs telles que le noir, le rouge sang ou le bleu sombre. Elle se vêtit d’un costume de latex noir porté avec un corset de cuir serrant sa mince taille -qui épouse à la perfection son corps mince avec les bosses et els creux irréprochablement bien placés- ainsi que d’une paire d'épaisses bottes de cuir sanglées qui remontent jusque sous son genou. Le talon haut de ces bottes contient de l'acier, à l'image des chaussures de motards. Quel que soit le vêtement choisis, elle y ajoutera souvent un long manteau de cuir marqué sur les épaules et le haut du dos.

Lorsqu’elle était humaine, Lynn Ashford était très vivante, toujours partante pour de nouvelles expériences, des défis, paris, bras de fer avec des types qui faisaient trois fois sa taille « Peu importe si c’est débile et que ça fait mal, je le fais quand même » était sa devise favorite alors qu’elle se jetait du haut de l’étage d’une maison en construction en skateboard. Elle adorait s’amuser et faire la fête. Mais elle connaissait aussi ses limites et savait se montrer sérieuse, douce et à l’écoute lorsque c’était nécessaire. Pleine de vie, elle adorait manger des fast-foods et sodas fort caloriques, puis elle illuminait le tout en faisant beaucoup de sports. Hyperactive, elle allait toujours réveiller ses 3 meilleurs amis à l’aube pour un footing, ou bien les emmenaient dans des salles de gym ou faire du step avec elle de temps à autres ce qui les amusaient beaucoup. Elle profitait de chaque instant de sa vie.

Les choses ont bien changés depuis sa transformation. Froide et distante, elle tient les autres à l'écart de par son attitude hostile. Solitaire et indépendante, elle ne laisse personne l’approcher La jeune femme est devenue plus froide et plus méfiante. Elle n’a confiance en personne si ce n’est elle-même et s’interdit de s’attacher à qui que se soit. Elle fréquente d’autres vampires tout en conservant une certaine distance de façon à pouvoir s’écarter d’eux si les choses tournent mal. Elle est aussi devenue assez cynique et sarcastique. Déterminée, elle ne laissera rien ni personne se mettre en travers de son chemin si elle en a décidé ainsi. C’est d’ailleurs cette qualité qui l’a poussé à venir à Glasgow, dans l’espoir de changer son attitude animal qui la répugne. Son impulsivité et sa tendance à réagir au quart de tour ne se sont pas calmés avec les années et, bien qu’elle tache de se contrôler, il lui est difficile de rester de marbre face à une provocation. Quel que soit le sentiment qu'elle ressente Lynn essaie toutefois de ne pas l’exprimer sur son visage. La vérité est que, depuis sa transformation, elle ne ressent plus rien si ce n’est le dégout, la peur, la faim et la haine. Les choses sont sur le point de changer, mais elle l’ignore encore…

Le weekend se passa tranquillement et la grande demeure commençait à prendre forme. Elle eut le droit de décorer elle-même sa chambre !! (Enfin, dans els limites du raisonnable, son père lui déconseilla par exemple de tenter de repeindre les murs avant ses 15 ans). Puis, le lundi suivant, son père la mena dans ce qui allait désormais être sa nouvelle école. Même si elle était d’abord un peu nerveuse à l’idée de se retrouver uniquement avec des autres enfants qu’elle ne connaissait pas, cette sensation ne tarda pas à s’évanouir lorsque, dés lors qu’elle entra dans la cour de récréation, un petit garçon aux cheveux noirs en bataille lui sauta dessus et lui aboya qu’il ne la connaissait pas avec un drôle d’accent et un grand sourire chaleureux. D’abord un peu surprise, Lynn lui répondit que cela était parfaitement normal puisqu’elle était nouvelle, puis elle lui demanda s’il savait où se trouvait le bureau du directeur. Après lui avoir dit qu’il aimait sa réparti –allez comprendre- le garçon la conduit à l’endroit qu’elle recherchait puis lui tapota l’épaule en disant « qu’on » l’appelait Jayboy et s’étaient enfui. Première intuition : les gens ici était bizarres mais sympathiques. Elle entra donc dans le bureau du proviseur de l’école qui l’observa un instant l’air vide avant de reprendre contacte avec la réalité et de se lever avec un grand sourire « Ah Miss Ashford ! Follow me I’ll show you your classroomlah ! ». Pas certaine de comprendre ce dernier mot, Lynn suivit le Monsieur vers ce qu’elle imaginait être la salle de classe. Cela n’y coupa pas, il ouvrit la porte et la poussa à l’intérieur en faisant des signes à la maitresse qui l’accueillit chaleureusement. Elles discutèrent quelques minutes le temps que les autres élèves arrivent. Lorsqu’ils entrèrent dans la salle et l’observèrent curieusement, Lynn eut légèrement l’impression d’être une bête de foire. Puis, la maitresse la présenta comme une nouvelle petite camarade avec qui il fallait être gentil pour qu’elle puisse s’intégrer. Elle alla ensuite s’assoir à côté d’une fillette qui l’accueillit avec un grand sourire. Elle s’appelait Jodi et lui dit qu’après la classe, elle la présenterait à ses amis. Elle teint parole et lorsque la cloche sonna, sa nouvelle rencontre lui fit rencontrer son groupe d’amis qui lui posa toute sorte de questions (à savoir «Pourquoi t’as déménagé à Bridgend? », « Comment on dit ‘t’es trop belle’ en français ? », « Ta maman c’est Nicole Kidman ? », « Pourquoi tu parles comme Harry Potter ? », et « Faitethegym ? » -qu’elle eut un peu plus de mal à comprendre pour le coup-). Puis, soudain, elle sentit qu’on lui tapotait sur l’épaule. Lorsqu’elle se retourna, elle tomba nez à nez avec une marguerite suivit d’un « bienvenu » peu assuré. La brunette releva les yeux vers ce ‘gentleman’ qui, l’air un peu embrassé, affichait un sourire timide creusant des fossettes dans ses petites jours. Ravie, la gamine la prise, lui colla un bisou sur la joue avant de lui demander s’il voulait bien être son meilleur ami. Sans hésitation, Matthew avait répondu oui. Et pendant 10 ans, rien ni personne ne put le faire manquer à sa promesse.

Même s’ils n’habitaient pas dans le même quartier de Bridgend, cela n’empêcha pas les deux enfants de se lier d’une amitié forte et sincère. Il ne se passait pas un jour sans que Lynn ne voie son ami et très rapidement, il devint l’une des personnes la plus importante de son existence. Elle apprit ensuite que ‘Jayboy’ était l’un des meilleurs amis de Matthew, ainsi qu’un surnommé ‘Padge’ qui ne tardèrent pas à l’intégrer à leurs jeux. Vivante, amusante, et aventurière la petite fille n’était pas comme les autres fillettes de son âge qui préféraient jouer à la poupée toute la journée. Si elle les soirées pyjamas, papotages et avec Jodi et ses amies, elle préférait largement rire aux éclats en faisant des batailles de boules de neiges en hiver avec Jay, Matt et Padge. Comme eux, elle rêvait de sauver le monde en brandissant une épée de bois – malgré le fait qu’elle soit souvent reléguée au rôle de princesse en détresse dans leurs jeux – et comme eux, elle dévalait les collines en se roulant dans l’herbe l’été, sans craindre de trouer ses jolis vêtements. Après tout, ce n’était pas le père de la petite qui la gronderait pour cela. Toujours convaincue qu’elle était en sécurité ici au Pays de Galles, Andrew était reparti en France traquer son ennemi et était donc rarement à la maison avec elle. De plus il ne l’appelait que par des cabines téléphoniques une fois tous les 4 mois environ pour ne pas « attirer l’attention ». Lorsqu’on demandait à Lynn se que faisait son père dans la vie, elle répondait simplement qu’ils avaient ses affaires avec un sourire polis. Lindsay Llewelyn, la mère de Matthew, terrifiée à l’idée qu’une enfant aussi jeune que Lynn ne se retrouve seule chez elle proposa à Mattie d’inviter son amie à dormir aussi souvent qu’elle le voulait lorsque son père n’était pas là. C’est ainsi que Matt et Lynn, âgés d’une dizaine d’années, se mirent à vivre réellement comme frères et sœur, sans les disputes, car Matt ne s’énervait jamais (une vraie perle, ce gosse ! Se disait souvent la gamine guère plus âgé que lui). La maison était petite alors ils dormaient dans la même chambre, mais ils étaient si jeunes que cela ne dérangeait personne. Les années passèrent et leur amitié simple d’enfants se mua en une complicité parfaite, celle dont rêvent beaucoup de personnes sans jamais la trouver ; une amitié dénuée de doute, de questions ou de malaise, une confiance aveugle.

L’innocence de l’enfance ne pouvait bien évidemment pas durer éternellement et les parents de Matthew furent les premiers à en prendre compte. Alors que Lynn allait sur ses 14 ans et qu’une poussée de croissance soudaine lui fit gagner des formes de jeunes fille et même quelques centimètres de plus que Matt, Lindsay et Brynn décrétèrent que désormais les deux enfants devait dormir dans des pièces séparées pour avoir plus d’espace. C’est à cette même période que Lynn commença à sortir avec des garçons. Etrangement, chacun d’eux semblait éprouver une certaine jalousie quand à la relation qu’elle partageait avec Matthew. Elle avait beau leur dire qu’il était simplement son meilleur ami, ils se sentaient tous obligé de l’écraser contre eux en toisant Mattie lorsqu’il était dans les parages, ou de lui broyer la main pour lui dire bonjour. Il fallait dire que le nouveau mode de relation qui s’était installé entre Lynn et Matthew n’était pas pour l’aider dans leur discernement. Alors qu’ils allaient sur leurs 16 ans, leurs gestes et attitudes se mirent doucement à changer, peu à peu, sans qu’aucun des deux ne s’en rendent vraiment compte. Au lieu de s’appuyer sur le bureau tandis qu’il travaillait, Lynn entourait plutôt ses bras autour de Matthew, appuyant sa tête brune contre les longues mèches blondes du jeune homme. Même lui dans ses rapports se comportait différemment. Dans les soirées, il se prenait à la tenir par la taille contre lui. Pendant les films d’horreur, alors qu’elle avait peur, il la serrait contre lui et caressait ses bras au lieu de se moquer d’elle. Cette relation n’était pas pour lui déplaire, elle adorait la façon dont Matthew la faisait se sentir, mais elle ne cherchait pas vraiment à savoir pourquoi… Ce n’est qu’à ses 18 ans que les choses changèrent pour de bons. En effet, alors que comme presque tous les soirs, Matt était venu poser ses affaires chez elle avant d’aller en ville, le jeune homme était sortit de la douche en serviette pour aller récupérer son tee-shirt et son jean. En apercevant la perfection avec laquelle les muscles de son torse était développé, la brunette n’avait pu s’empêcher de remarquer « Eh ben, t’es plus aussi maigrichon Mattie ! » l’avait-elle taquiné alors qu’il enfilait son pantalon. « Toi par contre… » Avait-il répliqué, un large sourire gamin aux lèvres en lui sautant dessus pour attraper ses hanches minces. Hurlant de rire, la jeune femme se débattait si fort qu’il avait dut s’assoir sur elle pour la chatouiller à sa guise. Puis soudainement, Lynn eut l’impression que les battements de son cœur et sa respiration accéléré n’étaient plus dues à l’effort qu’elle avait fourni pour se dégager. L’un comme l’autre s’était à présent arrêté, pourtant, son souffle se faisait plus court. Troublée, la jeune fille fixa ses prunelles dans celles de la Matthew, et l’intensité de leur échange lui noua la gorge. Elle le vit se pencher vers elle et, d’abord timidement, ses lèvres effleurèrent celles de la jeune femme avant s’y sceller avec passion. Haletants, et brûlants de désirs, les deux « amis » eurent bientôt oublié que Jay était sensé venir les chercher en voiture pour le amener dans le quartier des bars, où un groupe local faisait un petit concert. Fiévreusement, les mains de Matthew caressaient la peau chaude et veloutée de Lynn tandis que les doigts de celle-ci parcourraient délicatement sa colonne vertébrale, le faisant frémir. Un cri hystérique sortit les deux amis de leur étreinte en sursaut et lorsqu’ils tournèrent vivement leur visage vers la fenêtre, ce fut pour découvrir la mine horrifiée qu’affichait ce crétin de Jay avant que ce dernier ne se mette à hurler à Padge de rappliquer sur le champ. En un bond, Matthew était sur ses pieds et avait enfilé un tee-shirt. « Putain tu faisais quoi ? » L’agressa gentiment son ami, ce à quoi Matthew répondit « Rien, je ramassais un truc » avec un haussement d’épaule avant de sortir à la suite de son ami. Si leur soirée se déroula exactement comme avant, Lynn ne pouvait plus désormais ignorer la sensation étrange qu’elle éprouvait dans le bas de son ventre lorsque Matthew la touchait ou la prenait dans ses bras. Un soir de décembre, alors que les deux amis s'étaient amusés des heures dehors, la pluie les pris par surprise, les forçant à rentrer se mettre à l'abri, riant aux éclats et se repoussant gentiment en faisait la course jusqu’à la maison. Une fois à l'intérieur, Matthew s'était débarrassé de son manteau et son pull puis s'était retourné vers Lynn qui en faisait autant. Elle allait remarquer avec amusement que son t-shirt était devenu complètement transparent lorsqu’elle sentit le contacte des doigts de Matthew dans son dos, la faisait frémir. Légèrement surprise, elle tourna son visage angélique vers le sien et une nouvelle fois, cette tension sensuelle qui les liait se fit ressentir dans leurs deux êtres. Alors que les yeux de la jeune femme se baissaient vers les lèvres du gallois, Matthew l'attira contre lui dans une tendre étreinte et elle l'embrassa bientôt avec passion. Ce soir là, alors que le tonnerre déchirait le ciel brumeux de Bridgend, les deux amants firent l'amour pour la première fois. Après, ils restèrent longtemps serrés l'un contre l'autre, à s'embrasser avec tendresse ou jouer avec les cheveux de l'autre. Cette nuit là, Matthew avoua en partie à son amie ses sentiments, et la difficulté qu'il avait à la considérer comme une simple amie. Avec un sourire taquin, elle l'avait embrassé sans un mot de plus. Elle savait que, sans avoir besoin de parler, Matthew avait sentit tout comme elle que leur relation avait changé, et elle en était ravie.

Les quelques jours suivant furent heureux et passionnels. Ensembles, ils avaient décidés d'être discrets et se comportait comme des amis en public. Le soir, au lieu d'aller répéter avec ses amis, Matthew prétextait un devoir à rendre et courrait chez Lynn. Cela aurait put durer éternellement, malheureusement la vie en avait décidé autrement… Un soir qu'elle l'avait encore invité à la rejoindre, Matthew se défila à contre cœur, ne voulant pas se résoudre à planter une fois de plus ses amis qui commençaient à se douter de quelque chose. Souriante, elle l'avait embrassé avec tendresse et il lui avait assuré qu'ils se verraient le lendemain et auraient toute la soirée pour eux seuls. Après un nouveau baiser, elle s'écarta de lui, le cœur léger et un sourire ravi aux lèvres. L’un comme l’autre ignorait que ce serait la dernière fois qu'il la verrait… vivante.

Transformation ;;

Lorsqu’elle arriva chez elle, la nuit était tombée sur Bridgend en ce soir de décembre 2002. Elle poussa la porte de sa demeure, la referma derrière elle et s’apprêta à monter les escaliers pour se rendre à sa chambre lorsque son regard fut arrêter par une petite enveloppe sur le sol. Intrigué, la brunette fit machine arrière et s’en empara pour l’ouvrir. Il s’agissait d’une carte semblable à celles que l’ont reçoit pour la St Valentin. Derrière, était écrite en lettre rouge un petit mot qu’elle commença à lire joyeusement mais son sourire se figea au fur à mesure de la lecture : « Mon amour pour toi va grandissant quand tu te vides de ton sang ». Une grimace remplaça sa mine niaise et elle roula des yeux en se disant que cela devait être un coup de Matthew. Elle sortit son téléphone de sa poche à moitié amusé et composa son numéro portable pour tomber sur sa messagerie « T’es vraiment un crétin Mattie ! Moi qui pensais que tu m’avais fait une surprise, en fait t’es qu'un vieux gamin ! C’est pour quoi cette carte dégueulasse, tu veux me faire flipper ou quoi ? Haha » Alors qu’elle parlait, la jeune femme porta la carte à son visage et la sentit. L’odeur de rouille lui brûlant les narines et elle se stoppa net « Euh… je te rappelle bye ! » abrégea-t-elle moins sur d’elle qu’au départ. Elle raccrocha, ses sourcils froncés alors qu’elle gravissait les marches de l’escalier. Ses yeux fixés sur la carte, la jeune femme commençait à se dire qu’il était en réalité peu probable qu’elle soit écrite par Matthew étant donné que lorsqu’elle avait quitté la maison le matin même elle n’y était pas et qu'ensuite elle n'’avait pas lâché Matthew de la journée… En plus, n’était-elle pas écrite avec… du sang ? Elle chassa cependant cette dernière idée de son esprit et poussa la porte de sa chambre. Elle jeta instinctivement la carte dans la poubelle, alluma la lumière et se retourna. Soudain, alors que son regard se poser sur ses immenses lettres rouges dégoulinantes sur le mur au dessus de son lit, le cœur de la jeune femme eut un raté: « IT ENDS TONIGHT». Horrifiée, la brunette se précipita sur son téléphone et composa le numéro de Bobby, un fidèle ami de son père, chasseur tout comme lui, charger de protéger sa fille lorsqu’il n’était pas là pour le faire. « Allo ? » « Bobby ! Bobby c’est Lynn, il y a quelque chose de bizarre à la maison, j’ai reçu cette lettre stupide et maintenant il y a ces écritures sur le mur ! » Débita-t-elle à toute allure alors que c’est nerfs la lâchaient. « Calme toi Lynn, ces écritures, qu'est ce que c’est ? » « Euh… ‘it ends tonight’ mais…». Silence à l’autre bout du fils. « Bobby ?! » « J’arrive tout de suite Lynn, enferme toi dans ta chambre, ne répond pas au téléphone et surtout n’ouvre à personne ! ». Et, au moment où il coupa la communication, toutes les lumières s’éteignirent, comme à cause d’une coupure de courant.

Le cœur serré, la brunette s’approcha de la fenêtre pour voir que les maisons du voisinage étaient toujours allumées. Soudain, un bruit sourd se fit entendre à rez-de-chaussée et le cœur de Lynn sembla s’arrêter. Lorsqu’il reparti se fut pour battre la chamade si fort que ça n’était presque douloureux. Elle se précipita vers la porte de sa chambre et la ferma à double tour avant de reculer le plusieurs pas et de s’accroupir dans un coin de sa chambre, recroquevillait sur elle-même. Des pas montèrent lentement dans les escaliers, les faisaient grincer, puis s’arrêtèrent devant sa chambre. Elle entendit alors une respiration irrégulière, animale et des ongles grincer contre sa porte. La jeune fille ferma les yeux et espéra se réveiller de cette horrible de cauchemar alors que toute sorte de situation plus atroce els unes que les autres traversent son esprit à toute allure. Puis soudain, plus rien. Elle se risqua à ouvrir à œil. La pièce était vide. Alors, la porte d’entrée s’ouvrit brusquement et elle entendit « Lynn, tu es là ? ». « Bobby » souffla-t-elle. Il montait déjà les escaliers 4 à 4. Le cœur au bord des lèvres, Lynn s’avisa que l’homme allait se retrouver face à face avec cette créature ! Elle se précipita vers la porte de sa cambre et s’ouvrit brusquement en criant « BOBBY ATTENTION !! ». Trop tard, un bruit de déchirement, puis une éclaboussure de sang, au bout du couloir la créature était entrain de dévorer Bobby. Epouvanté, Lynn porta vivement sa main à ses lèvres pour étouffer un cri d’effroi. Le vampire tourna vivement la tête vers elle avec une rapidité loin d’être humaine. Son visage ruisselait de sang et ses yeux d’un rouge pourpre plissés en croissant de lune semblaient prendre un plaisir malsain à cette situation. Horrifiée, la jeune fille recula de quelques pas et se précipita à nouveau dans sa chambre où elle s’enferma. Elle plaça aussi une chaise devant celle-ci, comme si cette dernière serait d’une utilisé quelconque. Puis la porte trembla sous le poids de son agresseur. La jeune femme regarda autour d’elle, affolée, ouvrit précipitamment un tiroir duquel elle sortit la dague en argent que son père lui avait dit ne jamais avoir à utiliser de toute façon, et se cacha dans sa penderie. Là, elle s’enfonça le plus loin possible et plaça ses cheveux autour de son cou pour dissimuler son odeur. Brusquement, la porte s’ouvrit à la volé et le meurtrier pénétra dans la chambre et avança dans la pièce d’un pas lent, sa respiration toujours irrégulière. De longues secondes silencieuses s’écoulèrent durant lesquelles elle espéra qu’il rebrousse chemin. Mais alors, promptement, les portes du placard s’ouvrirent et il l’attrapa brutalement par les cheveux pour la trainer dans la chambre. Poussant des cris de douleur et de terreur, la jeune femme tente de se redresser alors qu’il la tira sur le sol et la jette ensuite contre le mur. Dans sa chute, la jeune femme lâcha la dague et lorsqu’elle retomba sur le sol, l’arcade fendue, elle la remarqua quelques mètres plus loin. Lynn se précipita dessus et tendit la main pour l’attraper mais le vampire se retrouva vivement derrière elle et appuya si fort sur son tibia qu’un craquement suivit d’un hurlement de douleur se fit entendre. Des points noirs lui remplirent la vue mais une nouvelle souffrance se fit sentir alors qu’elle réalisait qu’il la remettait debout. Alors, il approcha le visage de la jeune femme à quelques centimètres du sien si bien qu’elle pu pleinement sentir l’odeur du sang qui recouvrait le abs de sa mâchoire. « Comme ton papa doit être fier de toi, regardez ça, le portrait craché de sa mère ! » susurra-t-il à son oreille, son accent ricochant avec haine sur chacun de ces mots. « Mais où est-il aujourd’hui ? La dernière fois que je l’ai vu c’était il y a deux mois, à Budapest. Je me suis assez amusé à le faire tourner en rond pendant un temps, mais tout s’achève cette nuit. Et si ton procréateur avait était plus attentif, il serait là, présentement, car ce soir est le dixième anniversaire 10 ans de ma promesse de vengeance. Oh, il ne t’en a sans doute pas parlé, tu n’étais qu’une enfant, mais laisse moi te dire quelque chose à propos de ton précieux Andrew : le jour où il t’a annoncé ton départ pour ce village ‘Bridgend’ ce n’était pas pour ‘changer d’air, ou prendre un nouveau départ’ c’était parce qu’il avait peur. Peur que je me mette ma parole a exécution en te trouvant et t’anéantissant… Ca aurait été aussi simple que de briser une allumette…». Il marqua une pose durant laquelle il passa ses doigts aux ongles beaucoup trop longs le long de la mâchoire de Lynn. «Ce que tu ignore Lynn, c’est que c’est ton père le meurtrier, l’assassin, l’animal, mais tu comprendras bientôt mon point de vue… » il sourit comme s’il se souvenait d’une plaisanterie qu’il était le seul à comprendre « Le jour où il s’est cru si subtile en tuant ma… femme, l’être que j’aimais,… il m’a condamné à une seconde mort ! » Puis, soudainement, il l’attrapa par les cheveux de Lynn et, tirant sa tête en arrière, il planta ses dents dans le cou de la jeune fille, lui arrachant à cri de douleur. Lorsqu’il la lâcha, Lynn s’écroula sur le sol, son corps secouer de spasmes. « Je veux que ton père sache ce que tu es devenu, et ensuite, je veux lui laisser le loisir d’abattre lui-même sa fille chérie avant que tu ne te mettes à dévorer tout ceux qui te sont chers sans même t’en soucier… à moins que les autorités ne le fasses avant lui. Ils voudront tous ta peau de toute manière. Bienvenue en enfer. » Au loin, des sirènes de police retentirent alors que Lynn se tordait de douleur sur le sol. C’était comme si un poison paralysait un à un chaque membre de son corps… y comprit les organes vitaux. Lorsque son cœur s’arrêta les yeux de Lynn s’ouvrirent brutalement. Un halètement animal à glacer le sang se fit entendre et elle comprit alors qu’il s’agissait du sien. La porte d’entré claqua et des pas se précipitèrent dans les escaliers. Lorsqu’elle se redressa, si elle pouvait tout voir à travers ces prunelles argentés, elle ne pouvait plus rien contrôlé. Un homme braqua une arme sur elle. En ¼ de seconde elle se trouva à ses côtés et, enfonçant sa main dans sa gorge, elle lui arracha la trachée. D’autres voix se firent entendre en bas, mais elles les entendaient comme si elles étaient tous proches. Alors écoutant un instant de survie enfouis au plus profond d’elle-même, la jeune femme courut à travers la pièce et se jeta par la fenêtre. Elle retomba sur ses pieds et couru aussi vite et aussi longtemps qu’elle le pouvait. Elle devait partir, partir et ne jamais revenir.

Après sa transformation, Lynn n’avait plus qu’une seule solution : fuir le plus loin possible pour ne pas blesser ceux qu’elle aimait physiquement… ou moralement. Plus rapidement qu’elle ne l’aurait crut, la présence des humains lui devint insupportable et elle ne put contrôler ses besoins physiologiques, sa soif de sang. Pendant des semaines, elle resta à se terrer dans le nord du pays de galles, dans les montagnes où peu de passants avaient le malheur de s’aventurer. Mais la faim se faisant bientôt sentir, elle dut sortir de sa cachette et utilisa toute sa volonté pour quitter le pays sans trop de dommages humains. A Holyhead, elle réussit à se terrer dans la calle d’un bateau qui prenait la mer pour Cherbourg, en France. Une fois dans son pays d’origine, elle alla vers l’est, ne s’arrêtant que pour se sustenter lorsque ses veines asséchées secouaient son corps de spasme en enflammait sa gorge. Son périple la mena jusqu’en Europe de l’est, dans ces pays d’où proviennent les légendes de vampires. Quelques mois s’étaient écoulés et la faim vorace qui avait consumé Lynn au début de sa vie de vampire commençait à se calmer. Elle était à nouveau capable de réfléchir au lieu de répondre à des instincts primaires qui la poussaient vers l’est, à mettre le plus de distance entre elle et les siens. C’est alors que, bien qu’haïssant ce qu’elle était devenue, Lynn décida d’en apprendre plus sur ceux qui étaient désormais ses semblables. Elle n’eut aucun mal à se procurer de nombreux livres sur le sujet, et rencontra aussi quelques solitaires, plus ou moins « humains » qui lui racontèrent diverses légendes et faits à leur sujet. Les mois passèrent, et Lynn commençait à comprendre ce qu’elle était et ce que cela impliquait. Elle mangeait à sa fin, essayant de voir les humains d’une autre façon, comme le lui conseillaient ses semblables. Mais elle ne se sentait pas à sa place et ne restait jamais longtemps avec ses nouveaux compagnons. Son périple à la recherche des origines de sa race la mena jusqu’aux frontières de la Russie, où elle fit une rencontre qui allait changer sa vie. Il s’agissait d’une famille de vampire, civilisés et fascinants, qui semblaient avoir gardé un fond d’humanité en eux. Bien que froids et inquiétants, ils étaient propres, bien habillés, et buvaient dans des verres. Pour se nourrir, ils se faisaient passer pour des infirmiers récoltant des dons du sang, ce qui leur permettait de se nourrir sans tuer les humains. Evidemment ce n’était pas la même chose que le sang frais mais Lynn s’en accommodait et commençait à plus ou moins accepter sa nature. Elle resta longtemps avec cette famille bien que ne réussissant jamais à s’y attacher vraiment. Si elle regagnait une certaine civilisation avec eux, elle avait l’impression que sa nature humaine mourrait à petit feu au contact de ces êtres bicentenaires et si calculateurs. Ce sont eux, lors d’une de ses nombreuses visites, qui lui apprirent la nouvelle. Désormais, leur existence avait été révélée aux humains, et un sang synthétique, le tru blood, avait été créé pour permettre aux vampires repentants de se nourrir sans avoir à tuer des humains. La ville qui allait être l’élément phare de cette nouvelle cohabitation était Glasgow. L’écosse… l’idée de revenir aux UK pour tester ce nouveau sang était tentante, mais c’était si près du Pays de Galles. Lynn n’hésita tout de même pas trop longtemps. Le pays lui manquait plus cruellement qu’elle voulait de se l’admettre et elle savait désormais plus ou moins se contrôler en compagnie d’humains. Et s’il existait un système lui permettant de se nourrir sans leur ôter la vie ou leur fluide vital, elle essaierait, sans hésitation. C’est donc après sept années d’errance au travers de l’Europe de l’est qu’elle reprit la route vers son pays d’origine, l’esprit emplit de doutes et d’excitation.